Formations et habilitations digitales

Sous la responsabilité du LBM, la biologie délocalisée constitue une opportunité unique pour la biologie médicale d’assumer ses missions fondamentales et de répondre aux besoins cliniques croissants en biologie d’urgence.

La maîtrise de la qualité de 100 % des EBMD en France est un réel défi. Les principales difficultés sont liées aux exigences spécifiques liées au contexte de la « phase analytique réalisée en dehors des locaux du LBM » et faisant intervenir des personnels non placés sous l’autorité du laboratoire. En particulier, sont à maîtriser : un dossier sérieux de justification médicale, une contractualisation clinico-biologique étroite, efficace et suivie, une gestion très fine de la compétence des opérateurs EBMD, une maîtrise à distance des équipements délocalisés et une réintégration des résultats dans le flux de données du laboratoire.

Tout au long de la vie du dispositif, les biologistes doivent former et habiliter les opérateurs, gérer les non-conformités, et s’assurer de la maîtrise de la qualité. Ils étudient les résultats des analyses à posteriori. Les opérateurs doivent, quant à eux, respecter les procédures, et porter un regard critique à la lecture des résultats de l’examen.

Les catégories de professionnels de santé, autres que les biologistes médicaux, habilités à réaliser, en dehors du laboratoire de biologie médicale, la phase analytique des examens de biologie médicale en vue d’une décision thérapeutique en urgence, sont les suivantes

  1. Les médecins;
  2. Les sages-femmes;
  3. Les infirmiers;
  4. Les techniciens de laboratoire médical et les personnes autorisées à exercer ces fonctions en application des articles L. 4352-3-1 et L. 4352-3-2 du code de la santé publique.

Un « arrêté EBMD » est en cours de rédaction, révisant l’arrêté du 13 aout 2014 afin de fixer de nouvelles conditions dans lesquelles les examens peuvent être réalisés en dehors du laboratoire. Ce projet d’arrêté élargit la pratique de la biologie délocalisée à certains lieux d’exercice, les maisons de santé, les centres de santé et les Ehpad, hors urgences. La liste d’examens pouvant être réalisés en biologie délocalisée est fournie.

Le biologiste reste  responsable de la validation des résultats obtenus et fixe les procédures applicables. La convention, qui doit être signée entre les parties, comprend, notamment, les modalités de réalisation de la phase analytique et la formation à la lecture du résultat.

BIOLOGIE HABILITATION

Examens de biologie délocalisée : digitalisez l’habilitation des opérateurs et conservez les preuves

Le déploiement des automates de biologie délocalisée va s’accélérer. La mesure de certains paramètres (troponine, INR, Hb …) va être réalisée au « chevet » du patient. Ces appareils de mesure peuvent être utilisés par des IDEL pour leurs patients à domicile, par les établissements de soins (EHPAD) ou dans les cabinets médicaux. Les biologistes restent responsables de ce parc d’automates et des résultats obtenus. Ainsi, la formation et l’habilitation des opérateurs à l’utilisation des appareils de mesure leur incombent.  Étant donné le nombre d’utilisateurs potentiels (médecins, IDE, assistants médicaux ..), la formation et l’habilitation des opérateurs en présentiel est chronophage pour les laboratoires mais indispensable. En effet, la formation est un moment d’échange, elle est l’occasion de faire remonter aux biologistes des remarques ou des problèmes éventuels liés à la mise en place et au maintien de la biologie délocalisée.  La digitalisation de l’habilitation, par l’utilisation de la plateforme BIOLOGIE habilitation, permet à l’évaluateur un gain de temps précieux et au biologiste de vérifier, de visu, la qualification de l’opérateur.