Scientist pipetting sample into vial for DNA testing. scientist loads samples DNA amplification by PCR into plastic PCR strip tubes. Biochemistry specialist works with lab equipment and glassware for development.
Sur la base des dernières données épidémiologiques disponibles, des recommandations internationales et après avoir auditionné les parties prenantes, la HAS se prononce en faveur de l’inscription au remboursement des tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN) pour détecter l’infection par le virus Monkeypox.
La HAS rappelle toutefois que le diagnostic d’infection par le virus Monkeypox repose en première intention sur l’examen clinique et l’interrogatoire du patient. La détection par TAAN n’intervient que pour confirmer ou non l’infection par le virus, lorsque le tableau clinique n’est pas suffisamment explicite. Le recours à ce type de test se limite ainsi aux « cas suspects » et « cas possibles », tels que définis par Santé Publique France et n’est pas nécessaire en l’absence de symptômes.
La HAS précise par ailleurs les conditions de réalisation de ces tests. Ceux-ci doivent être spécifiquement adaptés au virus Monkeypox, et leurs performances doivent avoir été préalablement validées par le Centre national de référence des Orthopoxvirus. Elle recommande, selon le contexte clinique et le type de lésions observées, d’effectuer par ordre de priorité : des prélèvements muqueux, des prélèvements cutanés ou des prélèvements de la sphère oropharyngée.
La HAS souligne enfin la nécessité de rendre les résultats de ces tests le plus rapidement possible, puisqu’ils impactent notamment le maintien ou la levée de l’isolement.
Le développement de l’épidémie de variole du singe implique de pouvoir confirmer les cas d’infection en l’absence de tableau clinique suffisamment explicite. Ainsi, les tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN) permettent de confirmer les infections et sont pris en charge par l’assurance maladie.
La détection du génome du virus Monkeypox est réalisée en cas de doute diagnostique (symptomatologie atypique et / ou contexte de contamination non caractérisé). Les indications prises en charge sont celles définies par les autorités sanitaires au vu de la situation épidémiologique.
Les prélèvements sont à faire sur les lésions, en privilégiant les lésions des muqueuses puis cutanées. Dans le cas habituel, un à deux prélèvements suffisent. Chaque prélèvement doit être effectué selon les recommandations des autorités sanitaires en utilisant les milieux de transport validés pour la technique utilisée pour les prélèvements sur écouvillons.
Le prélèvement est accompagné des renseignements cliniques suivants :
1° Contexte de contamination
2° Signes cliniques évocateurs
3° Site (s) de prélèvement :
a) Prélèvements cutanéomuqueux : écouvillonnages ou biopsies de lésions muqueuses ou cutanées hors sphère ORL (lésions génitales ou anales notamment)
b) Prélèvements de la sphère ORL : écouvillonnages oropharyngés ou nasopharyngés
c) Prélèvements respiratoires semi-profonds et profonds si signes respiratoires : aspirations trachéo-bronchiques, liquides broncho-alvéolaires, prélèvements distaux protégés, crachats induits, etc.
d) Liquides cérébrospinaux (LCS) si suspicion d’atteinte neurologique ;
e) Autres prélèvements suivant l’évolution des recommandations des autorités sanitaires.
4° Statut vaccinal vis-à-vis de la variole si disponible ;
Les performances des trousses utilisées pour les analyses doivent avoir été, au préalable, validées par le Centre national de référence des orthopoxvirus.
Le résultat doit être rendu dans les 48h (jours ouvrés).
La manipulation des échantillons primaires et la conservation du matériel biologique doivent être réalisées selon les recommandations nationales et réglementation en vigueur.
L’acte de détection du génome du virus Monkeypox par test d’amplification des acides nucléiques spécifique de ce virus coté B150 à la nomenclature des actes de biologie médicale est intégralement pris en charge par l’assurance maladie.