La Haute Autorité de santé donne un avis favorable à l’inscription du test d’amplification des acides nucléiques pour le diagnostic biologique de la rougeole
La Haute Autorité de santé donne un avis favorable à l’inscription du test d’amplification des acides nucléiques pour le diagnostic biologique de la rougeole, sur la liste des actes et prestations mentionnée à l’article L. 162-1-7 du code de la sécurité sociale (service attendu suffisant et amélioration du service attendu de niveau IV), dans les indications et avec les précisions suivantes :
- patient présentant des signes cliniques de rougeole :
-hors foyer épidémique actif
-en phase précoce de rougeole, idéalement dans les premiers jours de la phase éruptive (au-delà de ces premiers jours, la RT-PCR perd de son intérêt et l’examen à effectuer est la recherche des anticorps sériques) ;
- patient ayant préalablement été immunisé (naturellement ou par vaccination avec une ou deux doses), immunodéprimé ou non, et présentant des signes cliniques de rougeole
-hors foyer épidémique actif,
-en phase précoce de rougeole, idéalement dans les premiers jours de la phase éruptive (sauf pour les patients immunodéprimés chez lesquels la fenêtre de détection est plus longue),
-en complément de la recherche des anticorps sériques ;
- personne récemment vaccinée (7-14 jours) développant une éruption de type rougeoleuse :
-avec une notion de contage ou de circulation du virus,
-sans recherche concomitante d’anticorps sériques,
-préférentiellement par une RT-PCR identifiant uniquement le génotype A vaccinal, à défaut par une RTPCR suivie d’un génotypage (approche plus longue).
Dans ces trois situations :
- le prélèvement à privilégier est un prélèvement oropharyngé par écouvillonnage ;
- chaque prélèvement doit obligatoirement être accompagné de renseignements cliniques (voir fiche de renseignements du Centre national de référence), notamment :
− date et lieu présumés du contage,
− date de début de la phase éruptive,
− statut vaccinal (date et nombre de doses),
− nature précise du prélèvement,
− existence d’une immunosuppression et précisions sur sa nature et son importance, - l’examen utilisé doit être en mesure de détecter les génotypes en circulation ;
- compte tenu de la forte contagiosité de ce virus, le résultat doit pouvoir être transmis très rapidement, idéalement dans les 24h, au maximum dans les 48h ;
- en cas de résultat positif, le résultat et les renseignements cliniques doivent être transmis au Centre national de référence pour que celui-ci remplisse ses missions de surveillance.